Yamaguchi, à l'extrémité ouest de Honshū, est bordée par 1 500km de côtes environ, avec au nord, la Mer du Japon, et au sud, la Mer de Seto. Il est recommandé de vous y rendre en avion depuis Tōkyō (aéroport de Yamaguchi ou Iwakuni Kintaikyō) et en shinkansen depuis Ōsaka et Hiroshima.
Dans la ville de Hōfu
Fondé en 904, il est le premier sanctuaire dédié à Sugawara-no-Michizane, un ministre de la cour de Kyōto qui a séjourné à Hōfu, après avoir été banni à Kyūshū en 901. 12 000 sanctuaires à travers le Japon, dont Kitano-Tenmangū (Kyōto) et Dazaifu-Tenmangū (Fukuoka), sont dédiés à ce dieu des études.
Hōfu-Tenmangū fut détruit par un incendie en 1952 mais reconstruit à l'identique, dans la décennie suivante. Le sanctuaire est particulièrement fréquenté au nouvel-an (Hatsumōde), pour le festival des pruniers (arbre préféré de Michizane), au début du printemps, et Gojin-kōsai (ou Hadakanbō-matsuri), en novembre. Dans le musée, vous pourrez voir quelques uns des 600 ex-voto offerts au sanctuaire, dont six rouleaux illustrés sur les origines du sanctuaire (un exemplaire de 1331 et un autre de 1504-1520), une pagode en cuivre-doré de 40cm de haut (Kondō-hōtō) de 1172, ou encore la cloche Bonshō prélevée au temple Tenfuku-ji de Fukuoka et offerte au sanctuaire par un seigneur local, Ōuchi Yoshitaka (1507–1551). Vous trouverez également un jardin, flamboyant à l'automne, avec une maison de thé, Hōshō-an. Plus loin se trouve le Gyōtenrō, un lieu de rendez-vous secret où se retrouvaient notamment les révolutionnaires de la restauration Meiji, comme Itō Hirobumi (1841–1909) ou Takasugi Shinsaku (1839–1867).
Cette ancienne
résidence du clan Mōri n'a rien à envier aux palais d'Edo, avec son architecture typique des époques Meiji et Taishō. Elle est désormais ouverte au public comme musée et présente l'histoire et les trésors du clan Mōri.
Ce
temple de la branche Shingon-shū, fut érigé en 741, quand l'empereur Shōmu ordonna la construction de temples Kokubun-ji, sous le contrôle du temple Tōdai-ji de Nara, à travers tout le Japon. Perdant de l'influence à l'époque Heian, ce temple fut préservé par les clans Ōuchi et Mōri, qui profitèrent que la gestion financière du Tōdai-ji échoit au domaine de Suō. Vous trouverez dans ce temple une statue de Bouddha guérisseur (Yakushi Nyorai) de l'époque Muromachi (1336-1573), et d'autres statues de Bouddha du début des époques Heian (794-1192) et Edo (1603-1868).
Dans la ville de Shimonoseki
Dans le
Parc Mimosusogawa, vous trouverez les statues de Minamoto-no-Yoshitsune et Taira-no-Tomomori, commémorant la bataille de Dan-no-ura (1185), qui marqua la fin de la guerre de Genpei, opposant les clans Heike (Taira) et Genji (Minamoto). Les Heike, dont l'empereur Antoku, à peine âgé de 8 ans, y furent exterminés. Les Genji, sous l'égide de Minamoto-no-Yoritomo, établirent alors le shogunat de Kamakura (Kamakura bakufu).
Vous trouverez également, à proximité de ces statues, des répliques de canons de Chōshu, utilisés lors de la guerre de Shimonoseki (1863-64) et lors de la guerre de Boshin (1868-69).
Il est dédié au jeune empereur Antoku, qui trouva la mort au cours de la bataille de Dan-no-ura, à l'âge de 8 ans. En fuite vers Kyūshū, les Heike furent attaqués par les Genji qui prirent le dessus. La grand-mère de l'empereur, Nii-no-ama, prit alors l'enfant dans ses bras et se jeta à la mer, où ils se noyèrent. Vous trouverez dans ce
sanctuaire, les
tombes des Heike et le pavillon de Hōichi (
Hōichi-dō), dédié au personnage principal d'une histoire régionale de fantômes, que l'écrivain Lafcadio Hearn (Koizumi Yakumo) fit connaître en occident à travers son ouvrage Kwaidan: Stories and Studies of Strange Things, sous le titre The story of Mimi-nashi Hōichi (l'histoire de Hōichi sans oreilles).
Mimi-nashi Hōichi
- Tunnel Kanmon et île Ganryū-jima
Ce tunnel sous-marin, construit entre 1936-39 et 1952-58, relie Honshū à Kyūshū. Il est le le tout premier tunnel sous-marin du monde. Le tunnel routier mesure environ 3,5km, contre 780m pour le tunnel piétonnier. Il existe également deux tunnels ferroviaires.
L'île Ganryū-jima, dans le détroit Kanmon est connue pour être le théâtre du duel entre 2 grands épéistes : Miyamoto Musashi et Sasaki Kojirō (surnommé Sasaki Ganryū), le 13 avril 1612. Vous pourrez y voir des statues de ces deux hommes et profiter des plages et chemins de promenade.
Ce
temple, fondé en 1327, sous l'empereur Godaigo, est le plus ancien temple zen de style architectural
karayō (style chinois, époque de Kamakura) encore existant. Il fut classé trésor national en 1953. Aujourd'hui apprécié pour ses cerisiers en fleurs et ses couleurs d'automne, il fut également le lieu de rassemblement quand Takasugi Shinsaku (1839-1867) leva son armée. Une statue de lui à cheval se trouve dans l'enceinte du temple.
- Musée archéologique de Shimonoseki
Ce
musée a ouvert en même temps que les ruines de Ayaragi, historiquement une des plus importantes de l'ouest du Japon, datant de l'époque Yayoi. Vous y découvrirez le quotidien des habitants de l'époque et leurs liens avec la Chine et la péninsule coréenne. Des évènements sont organisés chaque année pour présenter les avancées archéologiques dans le domaine.
- Musée d'histoire de la ville de Shimonoseki
Ce musée rassemble des documents historiques relatifs à la ville de Shimonoseki et ses environs. Vous pourrez y voir des effets personnels de la famille Chōfu Mōri et des documents afférents à la restauration de Meiji, dont des lettres écrites par Sakamoto Ryōma (1836-1867), partisan de l'empereur pendant les derniers jours du shogunat Tokugawa (Bakumatsu), assassiné à Kyōto.
Dans la ville de Yamaguchi
- Temple Jōei-ji et jardin Sesshū-teien
Ce temple est surtout connu pour son jardin, qui, d'après la légende, aurait été dessiné vers le milieu de l'époque Muromachi, par le maître Sesshū, à la demande du 29ème chef du clan Ōuchi, Masahiro. Mais rien ne l'atteste. Le jardin comprend une forêt (nord, est et ouest) et un étang (sud). Dans l'enceinte du temple se trouvent de nombreux bâtiments, dont un, le Bishamon-dō, dédié au dieu Bishamonten, invoqué pour la réussite dans les affaires, la politique, les examens, le sport, ... Il suffit pour cela de répéter 7 fois “on beishira mandaya sowaka” puis de prier. Le Jizō-dō est lui dédié au Jizō-Bodhisattva (ou Ojizōsan), protecteur des voyageurs et des enfants. Là aussi il faut répéter 7 fois une phrase avant de prier : “on kakaka bisanmaeisowaka”.
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