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Articles

Affichage des articles du février, 2021

Christianisme

Au 16ème siècle, en Europe, les idées réformatrices de Martin Luther ou Jean Calvin font leur chemin et l’Espagne, premier pays catholique de l’époque, décide, en réponse, d'envoyer des missionnaires en Asie. En 1549, le missionnaire chrétien espagnol Francisco Javier (Saint François Xavier) arrive à Satsuma (préfecture de Kagoshima) afin de christianiser le Japon. Il rencontre le seigneur de Shimazu, Shimazu Takahisa, au château de Tsurumaru. En échange de cadeaux, il obtient l'autorisation de propager le christianisme sur son domaine. Francisco Javier prodigue parfois des soins aux malades et attire aussi l’intérêt de certains par ses propos sur les avancées de la culture européenne. Les moines bouddhistes réclament l'interdiction de la christianisation et le bannissement du missionnaire, mais le seigneur ne réagit pas, pensant que les Japonais ne se convertiront pas si facilement. Son véritable but est d'amadouer les missionnaires afin de commercer avec l’Espagne. Un

Ryōgoku

J'ai trouvé cette ancienne photo de lutteurs dans le quartier  des sumo  Ry ō goku, où se situe le Ry ō goku-kokugikan, le stade sacré dédié à cet art martial.  Les tournois s'y déroulent en janvier, mai et septembre. Dans le quartier, les écoles de sumotori et les boutiques spécialisées ( tabi , geta , zōri , ...) sont nombreuses. Vous aurez peut-être la chance de croiser un lutteur en yukata dans la rue...  A proximité du Kokugikan, se trouve le musée Edo-Tōkyō. Il vous renseignera sur l'histoire de la ville. Vous y trouverez notamment des maquettes. Si vous souhaitez voir ou pratiquer un autre art martial japonais, c'est possible à Ky ō to, où il y a plein de dojo , accompagné d'un guide francophone.

Kappa

Kappa signifie littéralement "enfant des rivières". Ils portent aussi les noms de Kawappa , Kawako , Kawatarō ou Kawarō . Il s'agit d'un animal amphibien imaginaire d'environ 1 mètre de haut, possédant un bec aiguisé et sur la tête duquel se trouve une cavité lui permettant de conserver une petite quantité d'eau nécessaire à sa survie. Son dos est couvert d'une carapace. Il est dit qu'ils attirent les Hommes et autres animaux au fond des eaux par divers stratagèmes afin de se repaître de leur sang frais. Les plus vicieux arracheraient les viscères de leurs victimes par l'anus. Ils seraient également friands de concombres. C'est pour cette raison que le makizushi au concombre est appelé kappa-maki . Pour leur échapper, il est conseillé de les saluer bien bas. Les kappa sont en effet réputés être très polis, ils vous rendront donc votre salut. Ce faisant, la cavité sur leur tête va se vider de son eau et ils vont s'affaiblir. Mais ils ne sera

Zazen sou

Les plantes «  zazen sou  » poussent en février-mars. Elles ressemblent à Bouddha qui fait la méditation assise ( zazen ). Étant donné que les bourgeons sont fragiles, elles poussent aujourd’hui rarement en ville. Les photos ci-dessus ont été prises à Imazu, dans la ville de Takashima.

Allo ?

Quand on décroche le téléphone au Japon, les premiers mots que l'on prononce sont «  moshi , moshi  » .    Cela fait plus de 100 ans que le téléphone est utilisé au Japon. Dans ses débuts, l'appelant et l'appelé étaient mis en relation par un opérateur. Cet intermédiaire disait «  m ō shiagemasu , m ō shiagemase  »  pour signifier à l'appelant que l'appelé était en ligne. «  m ō shiagemasu  » signifie « vous avez la communication ». C'est un terme respectueux.    Quand les opérateurs ont disparu, les gens ont continué à utiliser ce terme à la maison. Mais comme c'était un peu long, l'expression s'est transformée en «  m ō shi , m ō shi  » puis en «  moshi , moshi ». Vous pourrez également l'entendre dans un tout autre contexte, puisque cette expression est parfois utilisée pour héler quelqu'un.

Setsubun

Les fêtes de setsubun ont lieu dans tout le Japon, le 3 février. Cette date correspond à la veille du printemps selon le calendrier lunaire. Son origine remonte au 7ème siècle. On lance des haricots secs, en japonais mame, pour chasser les démons (oni) et inviter le bonheur, en disant "oni wa soto, fuku wa uchi" (les démons à l'extérieur, le bonheur à l'intérieur). Si vous voulez voir cette fête à Kyōto, visitez le sanctuaire Yoshida-jinja, près de l'université de Kyōto, qui est connu pour sa cérémonie traditionnelle les 2 et 3 février. Le mot setsubun veut dire "séparer les saisons". Ce rite marque donc la transition d'un hiver rude à un printemps doux. Comme la température descend très bas pendant cette saison et qu'autrefois beaucoup d'enfants mourraient de froid, il est compréhensible que les Japonais pratiquent ce rite dans tout l'archipel. Le calendrier lunaire est vraiment bien adapté au changement de climat de ce pays. Même aujour

Tengu

  Il ne s'agit pas du masque de No d'un ivrogne mais d'une représentation d'un yokai , appelé Tengu. Celui-ci se trouve à Kurama, au nord de Kyoto. Les tengu sont littéralement des "chiens célestes". Il s'agit d'un être imaginaire dont les caractéristiques principales sont : un long nez, un visage rougeâtre et une paire d'ailes dans le dos. Ils tiennent un éventail de plumes à la main, portent une épée et un bâton de pèlerin. Ils vivent dans les montagnes et les forêts reculées. Il a l'apparence d'un Yamabushi (ascète vivant dans les montagnes en se livrant à des exercices censés lui assurer des pouvoirs surnaturels). Il a une puissance surnaturelle et est capable de voler librement. Il existe des tengu très puissants, les Daitengu ou grands tengu et des petits tengu à bec d'oiseau, les Karasutengu ou tengu -corbeau. Vous pourrez notamment en voir un énorme masque à la gare de Kurama, au nord de Kyōto. Il s'agit du Daitengu Tar