La ville de Tōkyō, dans la préfecture du même nom, est l'actuelle capitale du Japon. C'est une mégalopole dont chaque quartier se comporte comme une ville à part entière. La foule à Tōkyō est particulièrement impressionnante, surtout dans certains quartiers prisés comme Shinjuku, quartier de divertissement pour les Japonais après le travail, Akihabara, quartier des otaku (geeks), ou Harajuku, quartier des jeunes. Vous avez certainement déjà vu à la télévision ces marées humaines qui déferlent sur les passages piétons… ce n'est pas de la fiction! Si vous vous intéressez à l'histoire et la culture japonaises, visitez le quartier de Ueno. Vous trouverez près du parc le musée national et un petit musée, moins connu des touristes mais pourtant fort intéressant, sur la vie du quartier Shitamachi à l'époque d'Edo (reproductions grandeur nature de maisons d'époque). Enfin, ne manquez pas le palais impérial et le jardin Hamarikyū teien (Chuō-ku), un des derniers jardins dont le paysage varie en fonction de la marée.
Palais impérial ou Kōkyo
C'est ici que réside la famille impériale japonaise. A l'époque d'Edo, ce château était habité par les shōgun Tokugawa successifs. Il faisait alors environ 5km de circonférence et était entouré de deux douves concentriques pour faire face à l'ennemi. Mais l'ennemi de l'époque était surtout l'incendie... qui ravagea à plusieurs reprises les bâtiments. Le joli parc Higashi-gyoen, à l'est, est accessible librement sauf les lundi et vendredi. Tous les dimanches, la route à l'est du palais impérial est réservée aux vélos. Vous pouvez en emprunter gratuitement et faire le tour du palais.
Ginza
A l'époque d'Edo, c'est ici qu'étaient fabriquées les monnaies en argent (ginka). A l'époque de Meiji, le quartier a subit une profonde métamorphose. Dans ce quartier commerçant de luxe, des saules et des bâtiments en brique de style occidental se succèdent. En 1923, le grand tremblement de terre du Kantō dévasta le quartier, qui renaquit tel que vous le voyez aujourd'hui, avec ses boutiques de luxe. Dans la partie est de Ginza, vous trouverez un théâtre de kabuki (théâtre traditionnel). Pour quelques centaines de yens, vous pourrez assister à une représentation.
Asakusa
Jusqu'à la seconde guerre mondiale, Asakusa était la partie la plus animée du quartier de Shitamachi (ville basse). Vous y trouverez le plus vieux temple de Tōkyō : Sensō-ji. Entrez par la porte sud, Kaminari-mon, où vous verrez une énorme lanterne rouge, au centre. De part et d'autre, se trouvent les statues des gardiens Fujin (dieu du vent) et Raijin (dieu de la foudre). Vous verrez aussi une sandale en paille de riz (waraji) géante. Entre cette porte et le temple, se trouve une rue commerçante d'environ 300m, Nakamise. Vous y trouverez toutes sortes de souvenirs (jouets en bois, pinces à cheveux hanakanzashi, ...), des gâteaux (ningyō-yaki). Derrière le temple se trouve le sanctuaire Asakusa-jinja, dont les bâtiments datent du troisième shōgun Tokugawa, Iemitsu (1604-1651). Ces bâtiments furent miraculeusement épargnés lors du grand tremblement de terre du Kantō (1923) et par les bombardements de la seconde guerre mondiale, alors que les environs ont été rasés. En mai a lieu la fête Sanja-matsuri, au cours de laquelle pas moins de 100 mikoshi (sanctuaire portatif) sont promenés dans l'étroite rue Nakamise. Le 3 novembre, pour la fête Tōkyō Jidai Matsuri, les gens s'habillent en costumes de l'époque d'Edo et déambulent dans le quartier. Fin juillet, près de la rivière Sumida-gawa, vous pourrez assister à un grand feu d'artifice (hanabi-taikai).
Ryōgoku
C'est le quartier des sumo. Les tournois se déroulent dans le bâtiment Kokugikan en janvier, mai et septembre. Dans le quartier, les écoles de sumotori et les boutiques spécialisées (tabi, geta, zōri, ...) sont nombreuses. Vous aurez peut-être la chance de croiser un lutteur en yukata dans la rue... A proximité du Kokugikan, se trouve le musée Edo-Tōkyō. Il vous renseignera sur l'histoire de la ville. Vous y trouverez notamment des maquettes.
Ueno
Le troisième shōgun Tokugawa, Iemitsu (1604-1651), y fit construire un grand temple, Kan'ei-ji. Malheureusement, à la fin de l'époque d'Edo, en 1868, les armées shogunales et impériales se sont livrées bataille ici et le temple a été réduit en cendres en à peine une demi-journée. Le terrain est ensuite retourné à l'empereur, quand le dernier shōgun Tokugawa a rendu son titre (restauration de Meiji). La ville de Tōkyō en est ensuite rentré en possession et a créé le parc de Ueno. Dans le parc, vous trouverez un zoo, le musée national de Tōkyō, le musée national des sciences, le musée national des arts occidentaux, la maison de la culture de Tōkyō, le musée de Shitamachi, ... Art, histoire, culture et détente sont au programme! Le parc de Ueno est particulièrement réputé pour la floraison de ses cerisiers au printemps. Les gens réservent des places tôt le matin pour pouvoir pique-niquer sous les cerisiers et les contempler (hanami). A proximité se trouve l'université Tōdai (abréviation de Tōkyō Daigaku), avec sa célèbre porte rouge (Akamon), ancienne porte d'entrée d'une résidence seigneuriale dont elle est le seul vestige.
Akihabara
Bienvenue au pays de l'électronique, du manga, de l'anime, des jeux vidéo et des jeunes. Ici l'électronique est très bon marché mais attention, les produits sont adaptés au marché japonais (100V et prises japonaises). Pensez donc à acquérir en parallèle un transformateur. A Akihabara, plusieurs cinémas proposent des anime. Vous pourrez également prendre un café dans un kosupure-kissa, un café (kissaten) où les clients sont déguisés en leur personnage d'anime ou de jeu vidéo favori (cosplay). Vous pouvez aussi aller dans un meido-kafe, où cette fois ce sont les serveuses qui portent les tenues modernisées des femmes de ménage françaises du 19ème siècle.
Shinjuku et Ikebukuro
Faites donc un tour dans ces quartiers ultra-animés de Tōkyō, dont la plupart des restaurants et bars ouvrent jusque très tard le soir, pour divertir les employés après le travail. Rendez-vous à l'Office métropolitain de Shinjuku pour profiter d'une vue panoramique sur la ville depuis le 44ème étage de la première tour. Vous trouverez aussi dans ce bâtiment un centre d'information touristique. Dans le grand bâtiment Sunshine City d'Ikebukuro, vous trouverez même un aquarium.
Tour de Tōkyō
La célèbre Tour de Tōkyō (Tōkyō tawā), est une antenne de transmission radio et télé, construite en 1958. Elle mesure 333m de haut, ce qui en faisait la plus haute tour du monde à l'époque. Il est possible d'entrer dans la tour pour profiter du panorama sur la ville de Tōkyō, mais l'accès est payant. En 2011, une tour plus haute, la Tōkyō Sky-tree (quartier Sumida-ku), a été construite. Elle mesure 634m. Cette hauteur a été choisie sur un jeu de mots : 6 (mu), 3 (sa), 4 (shi), fait référence à l'ancien nom de cette région, la province Musashi. Tout près de la Tour de Tōkyō se trouve le temple Zōjō-ji, temple familial des Tokugawa.
Harajuku et Shibuya
Le quartier est surtout connu pour son sanctuaire, Meiji-jingū, où sont vénérés l'empereur Meiji et son épouse. Vous trouverez un parc boisé de multiples essences, particulièrement agréable pendant les fortes chaleurs de l'été. Le calme et la tranquillité qui règnent ici vous feront oublier que vous êtes en plein cœur de la capitale japonaise. A proximité, sur Omotesandō, se trouve un musée de l'Ukiyo-e (estampes en couleurs de l'époque d'Edo). Face à la gare de Harajuku, se trouve Takeshita-dōri, le paradis des collégiens et lycéens qui y déambulent librement, à la recherche de vêtements et accessoires de mode. Plus loin, se trouvent le sanctuaire Tōgō-jinja et le marché des antiquaires Kottō-ichi, où vous trouverez de vieux ustensiles et de la vaisselle. En vous rendant à Shibuya, vous verrez, à l'entrée de la gare, la célèbre statue du vénéré Hachi (Hachi-kō-zō). Ce chien était habitué à attendre son maître qui rentrait du travail, à la sortie de la gare. Or le maître décéda sur son lieu de travail. Hachi continua de venir chaque soir à la gare pour l'attendre, jusqu'à sa propre mort. La fidélité de Hachi lui a valu la reconnaissance éternelle du peuple japonais à travers cette statue. Beaucoup de Japonais appellent leur akita-inu, Hachi, en référence à cette histoire.
Odaiba
Vers la fin de l'époque d'Edo, le shogunat fit installer, à cet endroit, des canons, pour tirer sur les navires étrangers qui tentaient d'entrer de force au Japon. En 1993, le Reinbōburijji (Pont Arc-en-ciel) fut construit, puis en 1995 le train automatique Yurikamome commença à desservir l'ilôt, et enfin, en 1996, la ligne Rinkai-sen rendit Odaiba très facilement accessible. Vous y trouverez, un musée des sciences nautiques, un musée des sciences futures, mais surtout des onsen (bains thermaux)! Sachez que vous pourrez déambuler en yukata dans les jardins.
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