Les voyageurs étrangers
admirent les paysages de la campagne japonaise. Les forêts et montagnes sont une
partie importante du pays. Cependant, nous ne devons pas oublier que plus de
deux mille hameaux sont menacés de désertification.
Actuellement, les forêts représentent 68% du territoire grâce à la politique de reboisement postérieure aux années 50, alors que la superficie forestière avait été réduite par la déforestation due à la construction des châteaux jusqu’au XVIIème siècle et aux commandes des militaires entre la fin du XIXème siècle et l’avant-guerre. Or, le déclin de la sylviculture entraîne la formation de nombreux taillis négligés. La profusion de forêts pose donc un problème d'entretien.
Les forêts abritent des sources et empêchent les éboulements de terrains et les inondations. C’est grâce à elles que l’atmosphère est pure et l'humidité modérée au Japon. La science éclaircit le rôle important des forêts pour enrayer le réchauffement de la planète.
Lors des négociations du Protocole de Kyoto, il a été convenu que, si l’aménagement des bois est bien ordonné, il est possible de tirer profit de la photosynthèse des plantes pour réduire les gaz à effet de serre. Par rapport à l’année 1990, le Japon est obligé de réduire de 6% sa production de gaz à effet de serre dont 3,8% peuvent être couverts par cette assimilation chlorophyllienne. L’aménagement forestier est donc indispensable pour le Japon afin d’accomplir son devoir vis-à-vis de la communauté internationale.
En 2010, le premier ministre, Hatoyama Yukio, avait présenté à Copenhague son objectif de réduire d'ici 2020 les émissions de gaz à effet de serre de 25% au maximum par rapport à 1990. Il a pourtant été forcé de démissionner sans rien faire.
Que peuvent les citadins pour l’environnement ? Le ministère de l’Environnement a établi, en 2010, ses principes de réduction de 65% au maximum de la consommation d’essence des véhicules d'ici 2020, par rapport à l’échelle de 2005, afin de s’adapter au réchauffement de la planète. Désormais, la part du marché des nouveaux véhicules (véhicules hybrides ou électriques) augmentera jusqu’à 50%, tandis que les voitures actuelles seront remplacées par des modèles moins polluants. Le ministère a noté l’importance de l'amélioration de la consommation des véhicules, car les émissions de gaz à effet de serre par les voitures dépassent la barre des 90% dans le domaine des transports.
Pourtant, le dépeuplement actuel rend les hameaux difficiles à vivre. Quittés par les villageois, certains sont délabrés avec des chemins envahis de bambous et de ronces, d’autres dont la population est vieillissante ont des difficultés à maintenir une vie sociale et à pratiquer en communauté des événements comme la cérémonie du passage à l’âge adulte.
L'abandon des cultures a triplé en vingt ans. Un rapport récent fait remarquer que ce phénomène s’étend aussi aux plaines et aux régions urbaines. Sans une aide prompte du gouvernement, nombre de hameaux vont s’écrouler. La disparition des paysages typiques est synonyme de disparition des communautés régionales.
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