Les cynophiles connaissent certainement la race Akita Inu (littéralement chien de Akita), originaire de cette préfecture. Vous pourrez bien sûr en voir ailleurs au Japon, mais il est emblématique ici. Vous pourrez aussi voir des résidences de samurai à Kakunodate, les sublimes gorges de Dakigaeri, l'œil du dragon de Hachimantai et les démons Namahage, ou encore la forêt primitive de hêtres Shirakami Sanchi, classée au patrimoine mondial de l'UNESCO. La spécialité culinaire de Akita est le Kiritampo, un cylindre de pâte de riz embroché sur du cèdre et grillé autour d'un foyer (irori). Coupés en petits tronçons, ils sont ensuite incorporés dans divers plats dont le ragoût de légumes et poulet Hinaidori. Le Misotampo est une variante du Kiritampo couvert de miso (pâte de soja fermenté). Dans la ville de Yuzawa, vous pourrez également découvrir les traditionnels udon de Inaniwa.
Dans la ville de Senboku
- L'Œil du Dragon de Hachimantai
Entre mi-mai et mi-juin (suivant les conditions climatiques), la neige, qui recouvre le marais Kagami-numa (kagami=miroir), près du volcan Hachimantai (alt. 1614m), commence à fondre et, par un mystérieux phénomène, forme comme un gigantesque œil bleu et blanc. D'après le folklore local, ce lac serait le lieu de rendez-vous galant de deux dragons maudits, d'où ce surnom d'œil du dragon. Un jeune garçon du nom de Hachirōtarō aurait été transformé en dragon lacustre dans la lagune Hachirō-gata après avoir bu l'eau sacrée d'un lac de montagne. Il serait tombé amoureux d'une dragonne d'un autre lac, le lac Towada-ko, qui serait en fait une jeune fille ayant commis le même crime que lui. Une fois par an, Hachirōtarō viendrait rejoindre sa bien-aimée sur le mont Hachimantai. Leur amour empécherait les lacs de la région de geler. Les gens font parfois des offrandes aux dragons, sur les bords du marais Kagami-numa.
- La vallée Dakigaeri Keikoku
Littéralement, daki signifie prendre dans ses bras et kaeru, se retourner. Pourquoi un tel nom me direz-vous. Et bien autrefois, la sente qui longeait cette gorge était si abrupte et étroite, que quand des personnes se croisaient, elles devaient se prendre dans les bras et se retourner en se tenant l'une-l'autre pour ne pas tomber dans le vide. Pas de panique, depuis, le chemin de randonnée d'1,5km a été élargi, aplani et sécurisé, mais cette vallée encaissée reste très populaire en automne, pour ses couleurs flamboyantes contrastant avec ses eaux bleues. Au-delà du sanctuaire Dakigaeri-jinja se trouve le pont Seigan-bashi, duquel vous pourrez voir les eaux bleu-cobalt de la rivière, confinées dans l'étroite gorge. Après plusieurs tunnels creusés dans la roche, le chemin se termine par les bien-nommées chutes Mikaeri-taki (mikaeri=récompense). Le sentier n'est ouvert que de fin avril à fin novembre, en raison de l'enneigement.
- Le quartier résidentiel des samurai Kakunodate Bukeyashiki
Kakunodate est une ancienne ville fortifiée, fondée en 1620 par Ashina Yoshikatsu (1575–1631), frère cadet du seigneur féodal d'Akita, et qui a prospéré pendant l'époque d'Edo (1603–1867). Environnée de montagnes et bordée par deux rivières, Hinokinai-gawa à l'ouest et Tama-gawa au sud, la petite Kyōto du Tōhoku, était facile à défendre. La ville, proche des plaines fertiles de Senboku, abrite un ancien quartier résidentiel de samurai, d'un rayon de 2km, avec des demeures traditionnelles classées, aux murs noirs, dont certaines sont ouvertes au public, et où vous pourrez découvrir le quotidien des samurai. La résidence Ishiguro aurait été transférée à son actuel emplacement en 1853. Elle appartenait à la famille de l'intendant du seigneur de Kakunodate (clan Satake). Vous pourrez y découvrir des documents historiques, divers objets, armures, katana... La résidence Aoyagi appartenait à une famille de vassaux du seigneur de Kakunodate (clan Ashina jusqu'à son extinction en 1653, puis clan Satake). La résidence Matsumoto appartenait à une famille de vassaux du clan Imamiya, eux-mêmes vassaux du seigneur de Kakunodate (clan Satake). Appartenant aux samurai de faible rang, leur maison est plus petite et située dans une partie moins distinguée du quartier, Kobitomachi. La résidence Iwahashi appartenait à une famille de samurai de rang moyen, principaux vassaux du clan Ashina, seigneurs de Kakunodate jusqu'en 1653, puis du clan Satake. La résidence Kawarada appartenait à une famille de fidèles vassaux du clan Ashina, avant leur arrivée à Akita. A leur disparition, ils devinrent des vassaux du clan Satake. La maison date de l'époque Meiji mais est dans un style du début de l'époque d'Edo. La maison a été rénovée en 2020. Enfin, la résidence Odano, qui appartenait à une famille devenue vassale du clan Satake par l'entremise des Imamiya, présente un élégant jardin japonais.
Dans la ville de Oga
- Cap Nyūdō-zaki
Ce cap, à l'extrémité nord de la péninsule Oga-hantō, offre une splendide vue panoramique sur la Mer du Japon, en particulier au coucher du soleil. Vous y verrez l'emblématique phare noir et blanc qui s'y dresse et une série de monuments en andésite (roche volcanique caractéristique des zones de subduction) de la péninsule Oga-hantō, indiquant que vous êtes exactement sur le 40ème parallèle de latitude nord. Il est possible d'effectuer des croisières en bateau à fond vitré autour de la péninsule. Vous pourrez également goûter à la cuisine Ishiyaki, une spécialité locale à base de fruits de mer frais et de légumes de saison, cuits dans du bouillon dashi. La méthode de cuisson, initialement utilisée par les pêcheurs locaux, est unique : le plat est cuisiné dans un récipient en bois dans lequel est introduite une pierre chauffée à blanc.
- Musée Namahage-kan
Dans toute la péninsule Oga-hantō et ses alentours, chaque soir du Nouvel-An, des démons féroces, les Namahage, visitent chaque maison pour effrayer les enfants qui n'ont pas été sages, comme le père Fouettard, en France. Bien qu'effrayants, ils sont là pour prévenir les gens contre la fainéantise et apporter le confort et la prospérité pour l'année à venir. Le musée Namahage-kan présente l'histoire et les traditions régionales, une grande variété de masques de Namahage et une vidéo du rituel du Nouvel-An. Il est également possible de revêtir un costume. De temps en temps, des Namahage rôdent dans le musée... les croiserez-vous lors de votre visite ? A proximité se trouve le Musée folklorique Ogashinzan, qui propose des représentations quotidiennes. Ne manquez pas l'occasion de découvrir ce rituel classé patrimoine culturel intangible de l'UNESCO.
Dans la ville de Nishimeya
- Hêtraie primitive Shirakami Sanchi
Cette zone montagneuse entre les préfectures d'Aomori et Akita a été classée au patrimoine mondial de l'UNESCO. Il s'agit de l'une des plus grandes hêtraies primitives au monde, avec 130 000ha de forêt, dont 17 000ha classés et inexplorés. Autour de Shirakami Sanchi, des chemins de randonnée vous permettront de voir cette magnifique hêtraie. Le chemin circulaire Jūni-ko (12 lacs) est particulièrement populaire. Au cours de cette marche de 40min, vous découvrirez entre autre, l'étang Ketoba-no-Ike, le magnifique étang bleu Ao-Ike, la hêtraie primitive et les étangs Wakitsubo-no-Ike et Ochikuchi-no-Ike. Il existe également une promenade de 20min vers l'arbre de 400 ans Mazātsurī (Mother tree) et une autre de 15min vers les chutes Kurokuma-taki.
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