À 8h15, le 6 août 1945, la bombe atomique Little Boy a été larguée sur Hiroshima. Le Dôme, ancien hall des expositions, détruit par l'explosion de la bombe atomique et classé au patrimoine mondial de l'humanité en 1996, se dresse vaillamment pour rappeler aux visiteurs les horreurs de la guerre.
Après la guerre sino-japonaise de 1937, la ville de Hiroshima a rapidement développé son autorité militaire. Le Dôme de la bombe atomique était à l'époque un bâtiment de style européen construit pour des expositions de produits industriels.
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, le président américain Harry S. Truman, a pris la décision d'utiliser la bombe atomique sur le Japon afin d'accélérer sa reddition. Pour en vérifier la puissance destructrice, l'armée américaine a présélectionné les grandes villes du Japon telles que Kyōto, Hiroshima, Yokohama, Kokura et Nīgata ainsi que le Palais impérial de Tōkyō, comme cibles potentielles. Hiroshima a finalement été choisie parce qu'elle était le centre de l'armée japonaise et qu'il n'y avait pas de camp de prisonniers américains.
Le pont Aioi-bashi, qui enjambe les deux bras de la rivière près du Dôme, a été pris comme point de mire à cause de sa forme en 'T' facilement repérable depuis le ciel. Le bombardier B-29 Enola Gay, y a largué une bombe le 6 août 1945. Elle est tombé à 150m à l'est du Dôme et a explosé à 600m d'altitude, brûlant la cité en un instant. La température au sol a atteint 3000°C. Les bâtiments, dans un rayon de 2km, ont été complètement dévastés. Une trentaine d'employés travaillant dans le bâtiment sont morts sur le coup.
Il a été difficile d'identifier les victimes : certaines ont été pulvérisées, d'autres calcinées, d'autres se sont jetées dans la rivière Motoyasu-gawa. Des gens en haillons, n'ayant plus qu'un souffle de vie, erraient au milieu des décombres. L'incendie a tout carbonisé. D'innombrables os de victimes ont été trouvés dans les années suivantes. On estime à 140 000 personnes le nombre de victimes entre le 6 août et décembre 1945 mais à 200 000 le nombre total. Cependant, le Département de l'Énergie des États-Unis ne proclame que 70 000 victimes.
Dans les années 1960, certains habitants ont demandé la destruction du Dôme qui leur rappelait cet événement tragique. Le journal intime de Hiroko Kajiyama, une lycéenne, les a fait changer d'avis. Elle a subi la bombe atomique quand elle avait un an. Elle a écrit dans son journal que ce Dôme était le seul monument capable de transmettre à l'avenir l'histoire de la bombe atomique. Elle est depuis malheureusement décédée d'une leucémie du fait de son exposition aux radiations. Ému par son message, Ichiro Kawamoto, un homme aux actions pacifistes, a demandé la conservation de l'édifice. En 1966, le conseil municipal de Hiroshima a enfin assuré la persistance du Dôme. Ainsi, on l'appelle aujourd'hui en japonais Genbaku-Dōmu (genbaku = bombe atomique).
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